Synopsis : A Eldorado, pays imaginaire d'Amérique du Sud, Paulo Martins, à l'agonie, revoit sa vie et, revit dans une représentation allégorique le Coup d'État de 1964 au Brésil. Pour lui, le conflit social résultait d'un héritage colonial qui mêla plusieurs cultures, religions et partis. Intellectuel et militant, il hésitait entre les différentes forces politiques d'Eldorado qui se disputaient son appui. D'un côté, D. Porfirio Diaz, leader de droite de la capitale, avec qui Paulo était lié depuis l'enfance. D'un autre côté, D. Filipe Vieira, gouverneur de la province d'Alecrin et leader populiste de gauche, qui avait comme allié Sara, une militante du parti communiste. Celle-ci convainc Paulo de soutenir la campagne de l'oligarchique et libéral Vieira. Aidé par l'Église, Vieira prend le pouvoir et abandonne ses promesses électorales, tournant le dos au peuple. Ne trouvant pas d'issue aux contradictions du pays, Paula et Sara se trouvent déçus par Vieira. Paulo retourne à la capitale où il se donne à cœur joie à la vie mondaine et aux plaisirs des sens. Il est invité à retourner aux affaires publiques par D. Julio Fuentes, le chef d'un empire multinational européen, avec qui il conclut un pacte : il dénonce Diaz dans un documentaire qui le ridiculise. Mais Fuentes se rapproche de Diaz et l'expérience populiste de Vieira, avec qui Paulo s'est réconcilié, échoue. Peu à peu, les ambitions personnelles et les trahisons se dévoilent. Finalement, Diaz, portant manteau et sceptre, est couronné au cours d'une cérémonie évoquant les rois ibériques de la période des conquêtes coloniales : le présent apparaît comme la répétition d'une violence passée. Paulo, tourmenté par un continuel sentiment de péché, déclare son mépris pour le pouvoir et pour le peuple. Incapable de concilier poésie et politique, il tente de fuir mais est tué par la garde de Diaz.
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