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Sortir au Cinéma avec
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SCIUSCIA
Réalisation
: Vittorio DE SICA
Scénario : Vittorio De Sica Photos : Elio Paccara Musique : Alessandro Cicognini Décors : Ivo Baltelli Production : ALFA Cinematografica
Comédiens : Franco Interlenghi, Rinaldo Smordoni, Angelo d'Amico, Aniello Mele, Bruno Ortensi
1946 - Italie - VO - 80 min
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Synopsis : Dans les rues de Rome, immédiatement après la dernière guerre, les enfants des quartiers pauvres se livrent, par nécessité, à de menus trafics pas toujours très honnêtes. C'est ainsi que Pascuale et Giuseppe, deux gosses débrouillards, sont chargés de vendre des couvertures volées à une cartomancienne. Surviennent de faux policiers qui escroquent la vieille dame. Pour prix de leur complicité, les enfants gardent l'argent de la vente, ce qui leur permet de pouvoir enfin acheter le cheval blanc (Bersagliere) auquel ils rêvaient depuis longtemps. Mais ils sont bientôt arrêtés et dirigés dans une prison pour mineurs. Ils font là l'expérience de la cruauté, de la promiscuité et de toutes les misères inhérentes à l'univers carcéral. Leur belle amitié ne résiste pas à cette douloureuse épreuve. Pour épargner à Giuseppe l'atrocité d'un châtiment corporel (simulé par les geôliers), Pascuale avoue sa culpabilité, si bien que Giuseppe le prend pour un lâche. A la faveur de ce malentendu, la brouille est consommée. Giuseppe aide un de ses compagnons de cellule, son mauvais génie , à mettre au point un projet d'évasion (qui réussit). Pascuale se doute que les fugitifs se serviront du cheval blanc. Il accepte de servir de guide à la police pour retrouver les évadés. Fou de jalousie, il se jette sur Giuseppe qui succombe aux coups de son ami. Tandis que Pascuale, bouleversé, réalise - trop tard - la portée de son geste, le cheval blanc prend le large.
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EDITION DVD
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Audio : version italienne; version allemande
Sous titres :
Bonus : filmographie Format : 1:33 - 4/3
Infos supplémentaires : ALL ZONE - PAL -
Date de sortie : 01/03/2004
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Témoin direct de la misère sociale qui sévit dans l’Italie d’après-guerre, se situant délibérément loin du cinéma sophistiqué en utilisant des acteurs non-professionnels et des décors choisis pour leur apparente simplicité, Sciuscià impose, deux ans avant Le voleur de bicyclette, Vittorio De Sica comme l’une des figures de proue du néo-réalisme. Le film remportera un Oscar en 1947 et reste considéré comme l’une des œuvres incontournables du 7ème Art.
En 1946, sort le premier manifeste du mouvement, Sciuscia, qui montre le destin tragique d’enfants, obligés pour survivre, de cirer les chaussures des soldats alliés et de se livrer au marché noir. Vittorio préparait ce film depuis longtemps ; il avait connu en 1944 deux de ces gosses. Le terme « sciuscia » est la traduction phonétique de la locution « shoe-shine » en anglais, qui signifie cireur de chaussures.
Le film sort sur les écrans au moment où les premiers films américains depuis la guerre envahissent l’Italie. Le public leurs réservent toute son attention, personne n’avait envie de s’apitoyer sur les malheurs du pays, ni de constater la réalité de la misère. A la sortie du film, De Sica est aussitôt accusé d’être un traître à sa patrie, le film est un échec cuisant.
Mais Sciuscia eu beaucoup de succès en France et en Amérique où il remportera l’Oscar du meilleur film étranger, un évènement pour l’Italie qui obtenait ainsi pour la première fois la plus haute récompense cinématographique américaine. |
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