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Lion d’Or au Festival de Venise, Oscar du Meilleur Film étranger, Rashomon est le film qui révéla Akira Kurosawa et le cinéma japonais au monde entier. Bénéficiant d’un montage novateur et d’une interprétation hors pair, le récit labyrinthique de Rashomon, illustré par une caméra virtuose, entraîne le spectateur dans un dédale d’ombre et de lumière où témoignages et suspicions, informations contradictoires et vérités partielles font vaciller la réalité toute entière. Face aux ténèbres de l’âme humaine, Kurosawa garde cependant une foi inébranlable en l’homme et conclut son film d’une lueur d’espoir qui baignera toute son œuvre.
Film phare du cinéma japonais qui a révolutionné le langage cinématographique, Rashomon demeure l’un des rares chefs-d’oeuvre incontestables du 7ème Art.
Extrait du livret critique en supplément:
Pour donner une idée de ce que fut Rashômon dans la production japonaise avant son Lion d'Or vénitien et son succès international, citons une anecdote accréditée par Kurosawa. Celui-ci n'ayant pas vraiment convaincu le producteur Jingo Minoru (et non Masaichi Nagata, comme le générique l'indiqua par la suite...) de la valeur commerciale du film, le budget fut réduit à l'essentiel : le cinéaste utilisa alors une astuce pour obtenir plus d'argent, promettant que le film ne nécessiterait qu'un seul décor et demandant qu'on lui donne carte blanche à cette condition. La promesse fut tenue : la « porte de Rashô » coûta très cher, mais c'était un seul décor... |