« L’histoire de Mr Arkadin, embrouillée au possible, défie toute vraisemblance. Sa seule logique c’est celle du rêve. Elle nous laisse bizarrement ébloui avec une impression de merveilleux, de songe éveillé qu’on a rarement au sortir d’un film du genre plutôt noir. Réalisé dans des conditions presqu’aussi acrobatiques qu’Othello, son précédent film, Arkadin est un film fou, baroque, génial, emporté par le délire prodigieusement inventif d’une caméra virevoltante et comme ivre, insaisissable, à la manière de presque tous les personnages de ce film fascinant. » (Le Figaro)

 « Comme Citizen Kane, Mr Arkadin est une enquête sur le passé d’un homme possédé par la volonté de puissance. Welles adopte la même construction par retours en arrière et chronologie brisée. Ouvertement grimé, perruque et barbe, en dieu Neptune, Orson Welles est l’organisateur d’une véritable chasse à l’homme à travers l’Europe des bas-fonds, des épaves, et jusqu’au Mexique - voyage haletant au sein d’un monde glauque et louche où s’agitent des êtres hallucinants et déchus, interprétés par des acteurs et actrices magistralement dirigés. Découpé, tourné, monté en plans courts, en plans-chocs, avec cadrages obliques et mouvements d’appareil prodigieux, Mr Arkadin porte la marque du génie de Welles dans la moindre scène. » (Le Monde)