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« J’ai voulu réaliser un portrait, symbolisant parfaitement la femme chinoise traditionnelle. On trouve encore actuellement en Chine des cas comparables à mon héroïne. Les mariages forcés se pratiquent toujours, et beaucoup de femmes sont analphabètes (300 millions dans toute la Chine). Ce film est un cri de révolte contre les coutumes ancestrales qui conduisent à l’enfermement. Ju Dou tente ainsi d’échapper à cette vie de contraintes et de tabous tant sur un plan social que culturel et mental. » (Zhang Yimou, 1990)
« Les thèmes du feu (incendies) et de l’eau (les cuves de teinture) reviennent d’une manière obsessionnelle. Les cadrages, rigoureux, enferment le couple dans son amour condamné, dans la fatalité d’un destin dont on ne sait pas s’il est dirigé par les dieux ou les hommes. Cette mise en scène, qui transforme les interprètes en « signes » est fascinante. » (Le Monde)
« Ju Dou ne se contente pas d’offrir une succession de tableaux somptueux. Il touche, aussi, parce qu’on rit, que l’on a peur, et que l’on est ému. C’est que l’on voit, ici, la passion, charnelle, des amants interdits, des personnages qui existent vraiment. En prime, on est ébloui par la qualité de l’image. Impossible d’oublier les rouges et les jaunes des tissus qui, dans l’antique teinturerie de bois, servent de toile de fond aux étreintes des amants terribles, puis aux affrontements suscités par le fils, instrument diabolique d’une vengeance aveugle. » (Les Echos) |