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LE JOURNAL DE GLOUMOV
En 1923, alors qu’il monte plusieurs spectacles pour son théâtre, Eisenstein à l’idée d’insérer un petit film dans la représentation théâtrale de la pièce d’Ostrovski Il n’est bon sage qui ne faille, appelé familièrement Le sage, qui se propose d’extérioriser les pensées, le « monologue intérieur » du personnage. Il voudrait s’adjoindre les services de Dziga Vertov, qui était alors le cinéaste le plus réputé d’URSS. Un empêchement de ce dernier oblige Eisenstein à faire le film lui-même. Ce sera son premier contact avec le cinéma…
ROMANCE SENTIMENTALE
Au cours de l’année 1929, Eisenstein, son assistant Grigori Alexandrov et son opérateur Edouard Tissé partent en mission d’études en Europe. Au début du mois de novembre, ils se retrouvent à Paris et essaient de trouver un financement pour un film qui leur permettrait de subsister quelques mois – sans succès. Ce sera finalement pour le Vicomte de Noailles qu’ils réalisent un court « poème musical impressionniste », où la femme du Vicomte interprète une vieille ballade russe. Eisenstein collabore de loin au projet - qui est plutôt celui d’Alexandrov et Tissé, mais se passionne déjà pour l’expérimentation du rapport entre images et sons, Romance sentimentale étant son véritable premier film sonore. |