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Sortir au Cinéma avec
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INDIA
Réalisation
: Roberto ROSSELLINI
Scénario : Roberto Rossellini, Sonali Das Gupta, Fereydoun Hoveyda Photos : Aldo Tonti (Gevacolor)_ Couleur Musique : Giovanni Bross, Philippe Arthuys Montage : Cesare Cavagna
Comédiens : Commentaires de Jean Lhote
1957 - Italie - VF - 90 min
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Synopsis : En 1957, Roberto Rossellini prend l'avion pour Bombay, lourd de soucis existentiels (il vient d'avoir 50 ans) et de provisions de bouche (100 kilos de spaghettis voyagent dans la cale). Le voyage s'annonce long et régénérant. Depuis qu'il a croisé, fasciné, le regard de Gandhi dans une soirée romaine, en 1931, et qu'il a entendu Jean Renoir raconter les bienfaits spirituels du tournage de Fleuve (1950) au Bengale, le cinéaste rêve de filmer ce « pays éléphant qui s'agenouille dans le limon de la vie et de la mort ». Sur place, il se surprend à croquer dans la madeleine de Proust : « Ce pays si différent de l'Italie, c'est un peu la maison paternelle vers laquelle on revient pour Noël. J'ai eu l'impression de retrouver Naples. » Explorateur de l'intime et de l'universel, Rossellini traverse le pays, du golfe du Bengale à la mer d'Oman, pour signer ce film que François Truffaut qualifiera de poème libre « hors du temps et de l'espace ».
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EDITION DVD
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Audio :
Sous titres :
Format : 1:33 - 4/3
Infos supplémentaires : ZONE 2 - PAL -
Date de sortie : 17/02/2011
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« Avant tout, il faut connaître les hommes tels qu’ils sont. Et le cinéma est là pour ça, pour les filmer sous toutes les latitudes, dans toutes les aventures, sous tous les angles, les bons et les méchants. Ce n’est pas pour rien que les objectifs d’une caméra s’appellent ainsi. Il faut tâcher de s’approcher des hommes avec objectivité, avec respect. On n’a pas le droit de filmer un personnage horrible avec, en même temps, l’intention de le condamner. Moi je ne me permets jamais de porter un jugement sur mes personnages. Je me contente de montrer leurs faits et gestes. Il faut arriver à ce point extrême où les choses parlent d’elles-mêmes. Ce qui ne signifie pas uniquement qu’elles parlent toutes seules, mais qu’elles parlent de ce qu’elles sont en réalité. Quand vous montrez un arbre, il faut qu’il vous parle de sa beauté d’arbre, une maison de sa beauté de maison, un fleuve de sa beauté de fleuve. Et les hommes et les animaux aussi. Un tigre, un éléphant, un singe, c’est aussi intéressant qu’un gangster ou une femme du monde. Et vice-versa. » (Roberto Rossellini – 1959)
« India prend le contrepied de tout le cinéma habituel : l’image n’est que le complément de l’idée qui la provoque. India est un film d’une logique absolue, plus socratique que Socrate. Chaque image est belle, non parce qu’elle est belle en soi, mais parce qu’elle est la splendeur du vrai, et que Rossellini part de la vérité. Là où les autres n’arriveront que dans vingt ans peut-être, lui en est déjà parti. India englobe le cinéma mondial, comme les théories de Riemann et Planck la géométrie et la physique classique. India, c’est la création du monde. » (Jean-Luc Godard) |
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