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« Considéré par Satyajit Ray comme son premier film contemporain, La grande cité est le film charnière de son œuvre, le premier entièrement consacré à sa ville (Calcutta) et le premier où il montre le monde du travail à partir d’un personnage de femme (Madhabi Mukherjee) également confronté à sa vie de famille. » (Charles Tesson)
«Ce qui est nouveau dans La grande cité, c’est la relation qui s’établit entre l’analyse psychologique et le déroulement du récit. Il existe ici une pression des événements, lesquels sont donnés comme tels, provenant d’une réalité extérieure sur lesquels les personnages n’ont pas de prise. Ce qui intéresse Ray n’est pas de construire principalement son film sur la peinture sociologique d’une certaine classe sociale, mais sur une analyse psychologique en mouvement, centrée sur le couple Subrata-Arati, et de suivre son évolution par rapport à la notion de travail. Car La grande cité n’est ni une étude sociologique, ni, à fortiori, une analyse politique, mais, appuyé sur une haute exigence morale, un exemplaire film d’amour. Film d’amour fort peu conventionnel : l’amour est donné comme tel dès le début, englué sans doute dans les difficultés de la vie quotidienne, mais qui se manifeste par une réelle tendresse, un amour qui sera en péril mais que les difficultés rencontrées n’aboutiront qu’à exulter davantage. » (Henri Micciollo) |