L'action se passe dans le Calcutta des années 1950, c'est-à-dire après l'indépendance, la partition et sous l'effet des famines désastreuses de la décade précédente. Dans une famille de réfugiés, Nita, la fille aînée, assume la lutte quotidienne pour la survie. Shankar, le frère aîné, pratique le chant. Mountou, le cadet, doit être ouvrier dans une usine, il y est blessé. Le père, pétri de culture anglo-saxonne et du libéralisme bengali du XIXe siècle, a lui aussi été accidenté. Guita, la sœur cadette, dont la féminité sensuelle joue contre la simplicité de Nita, essaie de lui prendre Sanat, son fiancé, qui est chercheur. La mère dépend matériellement de Nita, mais elle projette ses instincts maternels et créateurs sur la beauté et la personnalité de Guita. Bientôt, Nita, atteinte de tuberculose, doit être tenue à l'écart des autres. Seul la soutient le désir de retourner à la montagne, désir qu'elle a exprimé dès le début. Shankar, qui avait quitté sa famille par contestation, revient, il est devenu un chanteur célèbre. Comme il se charge de la responsabilité matérielle de la famille, Nita est plus libre qu'auparavant. Il l'emmène mourante dans un sanatorium, à Shillong, dans la montagne où elle voulait vivre. Quand il lui décrit la vie familiale et le nouveau-né de Guita, elle se sent envahie du désir irrésistible de vivre. Son cri fait écho dans les collines, tandis que la nature lui répond avec une indifférence passive. Soudain, Nita s'effondre., crie-t-elle, l'ombre de la mort dans les yeux. Les collines reprennent l'écho de ses mots, et son cri retentit, rompant la paix de la montagne…