|
|
«Tous les peuples ont leurs Roméo et Juliette ou leurs Tristan et Iseult. Les Goutzouls, eux, ont Ivan et Maritchka. Mais plus que les Latins, les Goutzouls, ce peuple de montagnards ukrainiens habitant le sud-est des Carpates, ont le sentiment religieux de la nature. Jusqu’à nos jours, ils ont conservé des rites et des traditions médiévales où la magie le dispute à la métaphysique. Et, à travers ces rites très particuliers, on retrouve les mythes éternels de l’homme face aux forces du monde. L’eau, le feu y redeviennent des éléments primordiaux et symboliques. La magie incarne le mal. Et l’amour pur vaincra même la mort. Il faut voir ou revoir Les chevaux de feu si l’on veut retrouver ces images éternelles qui sommeillent au fond de chacun de nous. » (Télérama)
« La caméra de Sergueï Paradjanov est animée d’un élan prodigieux, qui anime l’espace, le fait rougeoyer, mais sans jamais perdre de vue le visage de l’homme dans la beauté élémentaire de ses passions, de ses joies, de sa douleur. Ce regard de peintre est un regard vivant, sensible à la fraîcheur de l’eau, au velouté de la mousse, au brûlant du feu et de la faux, à l’éclat cruel de la hache. Nous sommes loin de tout folklore et de tout esthétisme. Ce film nous vient de loin, du fond des âges. Mais le son qu’il rend, la lumière qu’il répand, nous touche droit en ce point où le cœur, l’âme, le sang, la chair se confondent dans l’intuition du sacré. » (Claude-Jean Philippe) |