En 1999, Katharina Otto-Bernstein a rencontré Robert Wilson lors d'un cocktail. Il lui a proposé de boire une vodka, leur rencontre a durée plus de trois heures, et leur collaboration plus de cinq ans. Un an après, lors de la première interview de Katharina Otto-Bernstein à Robert Wilson, la réalisatrice, alors enceinte de neuf mois a du être accompagné à l'hôpital pas Robert Wilson pour accoucher. Six mois plus tard, Katharina Otto-Bernstein, de nouveau enceinte, a suivit Robert Wilson dans ses nombreuses tournées. Une solide amitié est alors né entre les deux réalisateurs, ce qui a permit à Robert Wilson de pouvoir s'ouvrir et de se confier à la cinéaste. Le plus grand défit a alors été de pouvoir représenter le travail, le style et le parcours artistique de Robert Wilson des années 60 et 70 à travers un film. Le documentaire a nécessité d'importantes recherches à travers le monde. A l'aide de vidéos, d'articles, de photos, la réalisatrice a retracé l'historique des premières productions de Robert Wilson. Les répétitions et les représentations sont mises en parallèles afin de comprendre la démarche créative du metteur en scène. Comme la richesse visuelle des créations de Robert Wilson ne peut être représentée dans un film, des interviews ponctuent et illustrent les images du documentaire.
Katharina Otto-Bernstein a travaillé à New York comme réalisatrice indépendante pendant plus de quinze ans. Sa compagnie de production de film, Film Manufacturers Inc. a produit de nombreuses productions internationales. Née à Hambourg, elle a grandit en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Diplômée de philosophie et de science politique à l'université de Colombia elle a immédiatement commencé à travailler chez le producteur et réalisateur Klaus Luka.
Elle a par la suite rejoint le MFA programme à l'Université du film de Columbia, ou elle étudia sous la directive de réalisateurs comme Emir Kusturica, Martin Scorsese et Michael Hausman. Pendant ses études elle suivit à Berlin le réalisateur britannique Don Boyd (Aria, War Requiem, 21) pour l'assister dans le Triller sur l'Allemagne de l'est et de l'ouest : The Berlin Project. La chute du mur et le changement de politique ont mit un terme à la production ; pourtant, cela a permit à Katharina Otto-Berstein de diriger le documentaire télévisé Coming Home, qui traite de la réunification des familles allemandes après quarante ans de séparation.
Après son retour à New York, Katharina Otto-Bernstein a collaboré sur plusieurs documentaires avec le réalisateur Raimund Kusserow (When Night Over Moscow, Industrialist's Hall of Fame). Beaucoup de réalisateurs ont fait référence à la Bible dans leur carrière, Katharina Otto-Berntein a décidé d'adresser ce sujet directement dans son film 'The second Greatest story ever told'. La vision de l'immaculée conception, cette fois à Brooklyn dans les années 60, a reçu l'Academy-Award pour l'actrice Mira Sovino dans le rôle de la vierge Marie et pour l'acteur Malcom McDowell dans le rôle de l'Ange Gabriel.
Le succès de ce film en a attiré un second, le documentaire : 'The Need for Speed''.
Le troisième projet de la réalisatrice c'est alors tourné vers la fascination des adolescents pour le monde de la mode. 65% des jeunes rêveraient de faire carrière comme mannequin. Ce documentaire s'intitule Beautopia. Pour le film Katharina c'est mis dans la peau d'une reporter, elle est partie seule pour découvrir ce qu'était véritablement le commerce de la mode. Le résultat du documentaire présente quatre mannequins adolescents, filmés à travers le monde, courant après les promesses de leurs agents et ayant leurs espoirs déçus par le monde de l'industrie commerciale. Tourné en République Tchèque, Allemagne, Milan, Paris et New York, Beautopia a été primé au Sundance, monté au théâtre et distribué à travers le monde part la société Winstar.